C’était une visite inattendue. Dès son arrivée à Paris, mercredi soir, où il participe aux travaux du Sommet «Pour un nouveau pacte financier mondial» qui se tient, les 22 et 23 juin, au palais Brongniart, le Président de la République, Kaïs Saïed, a tenu à visiter un des blessés de la révolution, dans un message visant à rassurer tous les blessés de ces événements de 2011 et notamment les familles des martyrs.
En effet, le Président de la République s’est rendu à l’Hôpital Foch à Paris pour s’enquérir de l’état de santé de Yosri Zrelli, un blessé de la Révolution, recevant actuellement les soins nécessaires dans la capitale française.
« Nous n’oublierons jamais les martyrs et les blessés de la révolution, et nous ne renoncerons pas à la Tunisie », a souligné le Chef de l’Etat, affirmant que l’Etat n’épargnera aucun effort pour préserver les droits de ces personnes et de leurs familles. Saïed a rassuré, dans ce sens, les blessés des institutions sécuritaire et militaire et tous les blessés de la révolution, déclarant à ce propos : « Toutes les décisions émaneront de la volonté du peuple tunisien ».
En Tunisie, ce dossier traîne, en effet, depuis plusieurs années. Des dizaines de blessés et proches de martyrs de la révolution observent souvent des sit-in pour réclamer une meilleure prise en charge et de meilleures conditions de soins. En mars 2021, après dix longues années d’attente, la liste des martyrs et blessés de la révolution de 2011 avait été publiée au Journal officiel. Mais aussitôt contestée par de nombreuses personnes dont les noms n’y figurent pas. Officiellement, près de 129 personnes sont mortes et 634 ont été blessées, lors des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011.
Rappelons que le Président de la République, Kaïs Saïed, se trouve actuellement dans la capitale française pour participer au Sommet de Paris «Pour un nouveau pacte financier mondial» qui se poursuit aujourd’hui vendredi.
Le Sommet se déroule sur deux jours, auront lieu des débats au plus haut niveau entre Chefs d’Etat et de gouvernement, responsables d’organisations internationales, représentants de la société civile, des fondations, des fonds et du secteur privé. Il ouvrira également la voie à de nouveaux accords pour lutter contre le surendettement et permettre à davantage de pays d’accéder aux financements dont ils ont besoin pour investir dans le développement durable, mieux préserver la nature, réduire les émissions de gaz et protéger, là où c’est nécessaire,les populations contre la crise écologique.